vendredi 26 avril 2013

20ème anniversaire de la mission spatiale STS-55



Le 26 avril 1993 décollait Columbia et son équipage pour la mission STS-55. On pourrait même dire ‘’décollait enfin’’ Columbia et son équipage !
Prévu pour la fin février 1993, le décollage avait été repoussé à mars pour cause d’une anomalie rencontrée dans les turbopompes des moteurs principaux SSME de Columbia. Les trois turbopompes ont été remplacées sur le Pad (plus tard, on s’apercevra que les turbopompes n’avaient pas d’anomalies).

Le 22 mars, l’équipage et Columbia s’apprêtent à décoller quand à T-3 secondes les ordinateurs arrêtent la mise à feu. Ils ont détecté un problème d’allumage incomplet dans le moteur SSME n°3 (problème de fuite d’oxygène avec un clapet dans le système d’allumage).



Par mesure de précaution, la NASA décida de remplacer les trois SSME, ce qui fit glisser la date de décollage au 24 avril.

Las, ce décollage a aussi été annulé à cause d’une probable mauvaise lecture d’une des unités de mesure inertielle.
Le 26 avril, l’équipage composé de 7 astronautes décolle enfin :

-          Steven Nagel, Commandant et 4ème vol
-          Terence Henricks, Pilote et 2ème vol
-          Jerry Ross, Mission Specialist et 4ème vol
-          Charlie Precourt, Mission Specialist et 1er vol
-          Bernard Harris, Mission Specialist et 1er vol
-          Hans Schlegel, Payload Specialist et 1er vol (DLR / Agence Spatiale Allemande)
-          Ulrich Walter, Payload Specialist et 1er vol (DLR / Agence Spatiale Allemande)

Les doublures Payload Specialist étaient Gerhard Thiele et Renate Brümmer, tous deux astronautes de la DLR également.

Cette mission est la 2ème avec l’utilisation d’un Spacelab allemand (Spacelab D-2). Le premier Spacelab allemand (D-1) a volé en 1985 lors de la mission STS-61A dont Steven Nagel avait été le pilote.

Pour ce vol du 2ème Spacelab Allemand D-2, onze pays avec différentes agences spatiales (NASA, DLR, DARA, ESA, CNES, JAXA, etc…) ont participé et, c’est 88 expériences qui ont été embarquées à bord de celui-ci.

L’équipage, divisé en deux équipes,  a travaillé 24 heures / 24 afin de conduire tout le programme scientifique très chargé de cette mission : physique des fluides, sciences des matériaux, sciences de la vie, étude de l’atmosphère terrestre, biologie, astronomie.
Une des principales expériences a été ROTEX (Robot Technologie Experiment) qui consistait à montrer que l’automatisation et la robotique pouvait permettre une coopération entre l’homme et la machine (préfiguration de Robonaut) par une expérience de capture d’objet flottant par la machine.

Durant la mission, l’équipage s’est également entretenu avec l’équipage qui se trouvait à bord de la station spatiale MIR. Deux expériences de radio amateurs furent également conduites (SAREX II pour la NASA et SAFEX pour l’Allemagne).

Après 9 jours 23 heures et 40 minutes de vol, Columbia se pose à la base d’Edwards à cause du mauvais temps sur la Floride. Nous sommes le 6 mai.
Autres documents concernant la misison :

(Photos humoristiques avec les doublures : Les américains en bavarois et les allemands en cowboys)
(Roll-out de Columbia)
(enveloppe signée par Ulrich Walter)

mardi 23 avril 2013

1943 - 2013 / Le Petit Prince a 70 ans


Le Petit Prince est l’œuvre la plus connue d’Antoine de Saint-Exupéry, et une des œuvres les plus connues au monde.

Malgré son apparence de conte pour enfants, c’est une œuvre poétique, philosophique.

C’est le 6 avril 1943 que Le Petit Prince apparait pour la première fois à New York en anglais et en français, puis paraîtra en France après la guerre (1946 chez Gallimard)
(6ème tirage de l'édition originale américaine de 1943)
Le manuscrit original se trouve à la Pierpont Morgan Library à New York.

Je ne reviendrai pas sur l’histoire elle-même. Ce sera à chacun de la lire et de la relire.

Mais les différentes rencontres du Petit Prince au cours de l’histoire, racontées par l’aviateur qui est le narrateur - Dessine moi un mouton lui dit Le Petit Prince lors de leur première rencontre -, a su toucher le monde entier, au point d’être depuis 70 ans un des livres les plus lus au monde  avec plus de 135 millions d’exemplaires vendus. Et ce dans environ 220 langues et dialectes.

Le succès est non seulement dû à une narration simple, proche du conte pour enfant, mais aussi et surtout grâce aux dessins d’Antoine de Saint-Exupéry lui-même.

Le Petit Prince vit sur un petit astéroïde, B612. Sa principale occupation est de couper des baobabs et à ramoner des volcans afin que sa planète ne soit pas envahie. Il vient sur Terre pour chercher des amis après avoir découvert une rose et ses épines (allégorie de l’amour). Une galerie de personnages rencontrés par Le Petit Prince va lui faire découvrir les différentes facettes un peu, beaucoup, absurdes du monde des adultes.

‘’Toutes les grandes personnes ont été d’abord des enfants’’

Le contexte historique de sa sortie a aussi contribué au succès. Nous sommes en 1943, en pleine seconde guerre mondiale et beaucoup y virent aussi une allégorie contre les forces de l’axe, avec notamment cette gravure pleine page représentant une planète envahie par trois baobabs géants.

Le Petit Prince est dédié à Léon Werth qui était un de ses meilleurs amis (‘’dédié à Léon Werth mais quand il était enfant’’). Mais Antoine de Saint-Exupéry a regretté de ne pas l’avoir aussi dédié à sa femme Consuelo.


Depuis sa parution, des centaines d’éditions dans toutes les langues, des dizaines de dessins animés, de films, de spectacles, des milliers d’objets, etc… ont conquis et inspiré des millions de personnes.

Il existe une suite officielle au Petit Prince, approuvée par la famille d’Antoine de Saint-Exupéry, El regreso del joven principe. Elle a été écrite par le poète argentin Alejandro Roemmers. Elle ne pourra cependant pas être publiée en France avant 2033 (une question de droits tombés dans le domaine public).

Le Petit Prince a inspiré beaucoup d’astronautes, et l’exploration spatiale et Le Petit Prince ont une relation particulière entre eux, et une relation particulière avec les astronautes.

Commençons par les relations avec les astronautes français :

Dans une interview parue dans La Terre en héritage – Antoine de Saint-Exupéry : Sauvez la planète du Petit Prince (par Jean-Pierre Guéno chez Jacob-Duvernet en 2011 pour la Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la jeunesse), Claudie Haigneré (également Présidente du comité de parrainage de ladite fondation) déclare :

‘’Le Petit Prince porte sur la vie un regard neuf, candide, et s’il est si apaisant et si ressourçant, c’est parce qu’il nous rappelle qu’un jour nous avons tous été comme lui’’.
(…)
‘’Il m’est fréquemment arrivé de penser qu’à travers le hublot, dans l’espace, j’étais encore plus chanceuse que le Petit Prince : sans avoir à déplacer ma chaise, seize fois par jour, il m’était donné de contempler la lune et le soleil se lever puis se coucher’’.


Philippe Perrin pour sa mission STS-111 en juin 2002 à bord de la navette spatiale, fait un rapprochement direct avec Le Petit Prince au travers de son patch personnel (écusson) de mission. De plus, il emportera avec lui, lors de son vol, un exemplaire de livre de Saint-Exupéry (remis par le neveu de Saint-Exupéry). Philippe Perrin a servi dans le même escadron que Saint-Exupéry.

‘’Ce personnage, c’est un petit clin d’œil à Saint-Exupéry, qui a fait de l’aviation une véritable position de la pensée.’’

 Plusieurs évènements auront lieu cette année autour de ce 70ème anniversaire en France et à l'étranger. Une grande exposition est prévue à New York pour 2014.

Hommage au Petit Prince au travers de certains objets de collection
Outre les objets à l’effigie du Petit Prince et des personnages du conte, il existe quelques objets qui sortent un peu de l’ordinaire…
Le billet de 50 francs, le ‘’50 francs Saint-Exupéry’’ émis par la France en 1993, nous montre le Petit Prince, sa planète et le boa (celui ayant avalé un éléphant). Et bien sûr, l’aviateur (Saint-Exupéry) et l’avion (un Bréguet XIV).
Le billet a été créé par l’artiste Roger Pfund.



En 1998, un bloc-feuillet avec 5 timbres reprend Le Petit Prince. La série est aussi vendue séparément avec une bande de cinq timbres.
En 2003, la Monnaie de Paris met en vente une présentation spéciale hommage au Petit Prince. IL s’agit d’une série de pièces en Euros avec une petite médaille. Cette présentation était vendue sous blister.


Statue du Petit Prince et d’Antoine de Saint-Exupéry à Lyon sur la Place Bellecour.



(Crédit : Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)


Statue Petit Prince et Saint-Exupéry à Toulouse dans le Jardin Royal

 
Statue Petit Prince à Northport (USA) ville où St Ex rédigea Le Petit Prince.
Au Japon, existe un musée entièrement dédié au Petit Prince en 1999. Le Petit Prince est effet l’œuvre en français la plus lue au Japon. Il se trouve à Hakone près du Mont Fuji.

Le 24 septembre 2011, a lieu un spectacle pyrotechnique gratuit sur le Parvis de La Défense, près de Paris (texte lu par le comédien Pierre Arditi). La Grande Arche servira de décor au Petit Prince.
(Crédit : Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)

vendredi 12 avril 2013

12 avril 2011 - Le Manneken Pis commémore Youri Gagarine


Le 12 avril 2011, pour commémorer les 50 ans du vol de Youri Gagarine, une des icônes de Bruxelles, le célèbre Manneken Pis, se pare d’une magnifique combinaison spatiale.


(Crédit Photos : Stéphane Sebile / Space Quotes – Souvenirs d’espace / Collection particulière)
 
On notera la ‘’similitude’’ entre la pose du Manneken Pis et la célèbre légende voulant que Youri Gagarine se soit soulagé avant le décollage, et que perpétuent symboliquement les cosmonautes en faisant semblant d’uriner sur la roue avant droite du bus qui les conduit sur le Pad de tir.
 
Plusieurs fois par an, le Manneken Pis est habillé pour célébrer différents évènements. Cette tradition remonte à 1698.

Pour la commémoration du vol de Youri Gagarine, ce n’est pas moins une vingtaine d’associations culturelles russo-belges qui ont fait un dossier afin de demander l’autorisation de vêtir le célèbre petit bonhomme.
 
La combinaison est une ‘’petite’’ réplique de la célèbre combinaison russe Sokol KV-2. Elle a été fabriquée spécialement pour le Manneken Pis par Energia.
Cette avait été amenée et offerte à la ville par les cosmonautes qui accompagnaient l’astronaute belge Frank de Winne, après sa première mission spatiale en 2002, Soyouz TMA-1 Odyssea, lors du post-tour (Sergueï Zaletine et Youri Lonchakov).
D’ailleurs, sur la combinaison du Manneken Pis, le logo Odyssea est bien présent.

C’est la Fédération des organisations russophones et l’Ambassade de Russie en Belgique qui ont organisée la cérémonie de commémoration.

Après la commémoration, la combinaison a rejoint le Musée des costumes du Manneken Pis qui se trouve dans la magnifique Maison du Roi sur la Grand Place. Plus de 800 costumes y sont entreposés et exposés.

Vous remarquerez la traduction du nom en cyrillique sur le patch.

vendredi 5 avril 2013

La Vacuum Chamber A du Johnson Space Center de la NASA à Houston


La Vacuum Chamber A du Johnson Space Center

Le Space Environment Simulation Laboratory (SESL) du Johnson Space Center possède deux chambres à vide thermique (Thermal Vacuum Chamber) : Chambre A et Chambre B.
Le SESL est situé dans le fameux Building 32. Et les travaux de construction débutèrent il y a 50 ans.
 
 
L’ensemble du SESL a été construit entre 1963 et 1965.

Avancement des travaux en 1963, 64 et 65

(Crédit Photos : NASA d'après photos de presse officiels / Collection Space Quotes - Souvenirs d'espace)
 
Ces chambres à vide thermique permettent de recréer au sol les conditions extrêmes (chaud et froid) du vide spatial, et donc de tester le matériel, les combinaisons, et aussi d’entraîner les astronautes (voir en bas de l’article).

Le principe est de vider l’air à l’intérieur en pompant et en faisant donc un vide identique à celui rencontré dans l’espace. On pouvait simuler le froid grâce à de l’azote liquide, remplacée depuis par de l’hélium.

On simulait la température engendré par le soleil grâce à des lampes spéciales (à arc de carbone) déjà utilisées pour les tests de combinaisons des pilotes de l’armée et des combinaisons des astronautes Mercury et Gemini.

Ces lampes étaient placées sur une sorte de plate-forme mobile qui pouvait se déplacer et éclairer ainsi toutes les surfaces des engins testés.

Un système d’attaches pour les engins permettait la rotation de ceux-ci dans la chambre à vide thermique afin de tester au mieux les conditions du vol spatial.

De l’azote liquide circulant au niveau des parois permettait également de dissiper rapidement la chaleur ou le froid engendrés dans ceux-ci.

Une salle de contrôle spéciale était à proximité pour surveiller les opérations de la chambre à vide thermique.
 
(Collection privée)
Des normes et des procédures spéciales étaient prévues (et le seront encore) pour faire face à un incident grave, de type dépressurisation.

La chambre A est ainsi la plus grande chambre à vide thermique au monde. Elle a la forme d’un énorme cylindre avec une porte d’un diamètre extérieur de 13,7 mètres, un diamètre intérieur de 12,2 mètres pour une hauteur de 9,4 mètres.

Ce cylindre a été fabriqué à base d’acier spécialement traité pour résister à ce que l’on faisait subir à celui-ci, notamment pour être totalement inoxydable, et auquel on a ajouté du carbone.

Cette chambre A a été essentielle dans la préparation du programme Apollo, en testant dans toutes les conditions thermiques les capsules Apollo (et leur CSM) et les hommes aussi. Elle a également servi à préparer les programmes Skylab, Apollo-Soyouz et navette spatiale.

Elle a subi plusieurs modifications afin d’être opérationnelle pour les tests de vide thermique du James Webb Space Telescope (SWST). Il a fallu plus de trois ans de travaux et de modifications de la chambre afin de la préparer aux tests du JWST
 
(L'équipe du JWST devant la Chambre A et dessin d'artiste du JWST et du satellite Cocoa dans la Chambre A)
(Crédit Photos : NASA)
 
Caractéristiques                                                               

Dimensions : 19,8 mètres de diamètre
                      36,6 mètres de hauteur

Dimensions : 16,8 mètres de diamètre
de travail       27,4 mètres de haut

On peut mettre un engin en test pesant jusqu’à 68 tonnes.

L’accès ce fait donc par cette porte géante de 12,2 mètres de diamètre et mesurant 9,4 mètres.

Il y a deux plateformes de circulation situées respectivement à 9,4 mètres et 18,9 mètres.

Pour pouvoir tester le James Webb Space Telescope, les pompes d’origines qui permettaient le vide thermique spatial ont été remplacées.

De plus, la température pouvant être atteinte à l’intérieur a été baissée de 90 kelvin (- 183°) à moins de 20 kelvin (- 261° / très proche du Zéro Absolu) en changeant le système de refroidissement d’origine à base d’azote liquide par de l’hélium.

Parmi les nombreuses modifications et ajouts de matériel, il y a des spectromètres de masse, des caméras infra-rouge, et nombreuses caméras vidéo.

 
Les tests habités à bord de la Vacuum Chamber A

Pour la préparation du Programme Apollo, plusieurs tests avec des astronautes ou des ingénieurs se sont déroulés à l’intérieur de la Vacuum Chamber. Des tests avec soit des capsules, des LEM, les deux à la fois, ou bien des tests justes avec des hommes.

Plein d’autres tests ont eu lieu dans la deuxième chambre à vide du Johnson Space Center : Vacuum Chamber B.

Quelques exemples de ces tests ‘’humains’’ quelques peu oubliés :

1 au 9 août 1966 – Test CSM-008 (Block I) / 1er test avec des hommes
Equipage : Donald Garrett, Neil Anderson et Joe Rosenweig, tous les trois ingénieurs Grumman. Un équipage de réserve était même composé.

26 octobre au 1er novembre 1966 – Test CSM-008
Avec les astronautes Ed Givens, Joe Kerwin et l’ingénieur Joseph Gagliano

16 au 24 juin 1968 – Apollo 2TV-1 (Block II) / Test CSM-008
Avec les astronautes Joe Kerwin (Commanant), Vance Brand (Pilote Module Commande) et Joe Engle (Pilote Module Lunaire). Test au sol de 177h00 à bord du CSM. Cette simulation a été déterminante pour le programme Apollo. C’est lors de ce test que la capsule Apollo a été qualifiée pour le premier vol spatial habitée d’une capsule Apollo : Apollo 7.

Cette simulation pour la future mission Apollo 7 avait commencé par des tests inhabités entre le 8 et le 11 juin 1968.

Puis pendant 8 jours, l’équipage procéda à plusieurs tests pour qualifier la capsule et vérifier l’intégrité structurelle des parois de la capsule. On valida également pendant ce test le bouclier thermique et les systèmes de conservation de la chaleur à l’intérieur de la capsule pensant que l’extérieur était soumis aux températures extrêmes du vide spatial.

La mission Apollo 2TV-1 fera l’objet d’un article spécial.

(Crédit Photos : NASA)

4 au 9 septembre 1968 – Apollo 2TV-1 (Block II)

Avec les ingénieurs Turnage Lindsey, Lloyd Reader et Alfred Davidson.

Décembre 1968 – Test combinaison

L’astronaute Russell Schweikart teste la combinaison qui sera utilisée lors de la mission EVA pour la sortie extra-véhiculaire.


Le SESL est visitable par le grand public lors de la visite du Houston Space Center de Houston (un tram vous emmène à l’intérieur du Johnson Space Center). Se renseigner sur le site du Houston Space Center.
 
La Vacuum Chamber A est considéré comme Monument National aux Etats-Unis.

(Crédit Photos : Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)
 
 
Quelques vues extérieures inhabituelles que j'ai prises du Building 32 il y a quelques semaines. Vous y verrez les installations avec les cuves d'azote liquide et d'hélium, ainsi qu'un dispositif de secours d'urgence.
 
(Crédit Photos : Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)