Un Boilerplate désigne une ‘’maquette’’
taille réelle d’un vaisseau spatial utilisée lors de la conception et des
essais de configuration avant la validation définitive du concept, et donc
l’autorisation de construire le vaisseau spatial définitif.
Plusieurs Boilerplates (ou BP) sont
nécessaires lors de ces tests. C’est pourquoi, ils reçoivent un numéro ou une
lettre qui permet de les identifier.
Le Boilerplate a la forme du vaisseau
spatial. Il est moins coûteux de construire plusieurs maquettes pour des tests
que de construire un vaisseau définitif. Un boilerplate n’a aucune fonction de
vols, d’ailleurs certains sont vides à l’intérieur.
Les Boilerplates ont servi au sol, dans
les / ou comme chambres à vide de la NASA (vacuum chamber) ou même en vol, au
sommet d’un lanceur. Tous cela pour étudier les différentes caractéristiques
qui serviront plus tard au vaisseau définitif.
Pour ce qui nous concerne, il y a eu une
trentaine de Boilerplates de construits pour le programme Apollo.
Celui dont il est question ici, a la
dénomination Boilerplate BP-K.
Le BP-K a été construit en 1966 à la demande de l’ingénieur de la NASA John
H. Kimzey qui en avait besoin pour des tests incendie et extinction d’incendie.
Il a été modifié spécialement afin de
recevoir une atmosphère pure d’oxygène à différentes pressions et servir de
chambre à vide lors des tests incendie.
Il a été construit par la société Ace
Fabricating, basée à Clute au Texas. Il est issue d’une série numérotée 1200.
Il pèse plus de 8 000 kilos et son revêtement est en métal.
Après l’accident d’Apollo 1 en 1967, il
a été de nouveau modifié afin de faire de nouveaux tests incendie avec les
nouveaux matériaux qui seront par la suite agréés pour être installé à bord des
capsules Apollo opérationnelles.
Il a servi ensuite durant le programme
Apollo à des tests de récupération en mer, à l’entrainement des plongeurs en
piscine pour l’installation du collier de flottaison.
Après le programme Apollo, il a été de
nouveau modifié afin de tester le système de protection thermique de la navette
ainsi que les tuiles isolantes jusqu’en 1983 où on arrête de s’en servir.
La numérotation originelle a été perdue
et l’on a gardé la dénomination non-officielle BP-K.
En vue de sa première exposition au
public, au milieu des années 90 , il a été décidé de le garder, avec une entrée
de tuyau qui servait pour les tests. Mais plusieurs équipements électriques
ainsi que la petite trappe qui servait à mettre des objets à l’intérieur ont
été retirés. C’est la société Hernandez Engineering sous la conduite de Roger
Eklund qui s’est chargé de la préparation et restauration à la demande du JSC.
Une fois la trappe enlevée, l’ouverture
a été rebouchée à l’époxy et la capsule repeinte. Une écoutille a été peinte
d’après les mesures de celle de la capsule Apollo 17 qui se trouve exposée au
Space Center. Ce sont près de 800 kilos de matériel divers qui ont été retirés.
(source Space News Roundtrup du JSC de
1995).
Puis, il a été exposé à l’entrée du
Johnson Space Center, dans un petit jardin devant le Building 13, et a de
nouveau bougé en 2008, suite à la destruction d’une ancienne partie du JSC.
Il
est depuis situé dans le T-38 Talon Park, entre le Space Center et le Johnson
Space Center, sur la NASA Road. Il est juste derrière les deux T-38.
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