mercredi 6 novembre 2024

Un Jour - Un Objet Spatial n° 00654 / Série timbres Hongrie 1975 - Commémoration Apollo-Soyouz / Conquête Spatiale

 
Un Jour - Un Objet Spatial n° 00654
1975 Série timbres Hongrie
Commémoration Apollo-Soyouz / Conquête Spatiale
Le 7 juillet 1975, la poste hongroise émet une jolie série de 7 timbres afin de commémorer la mission Apollo-Soyouz qui a décollée le jour même - une capsule Apollo et un vaisseau Soyouz s'arrimeront le 17 juillet.

Avec cette série, la Hongrie célèbre donc sept événements de l'histoire de la conquête spatiale :

- Spoutnik 2 et la chienne Laïka (40 filler)
- Le programme Mercury avec le chimpanzé Enos (60 filler)
- Lunakhod 1 (80 filler)
- Apollo 15 (1,20 Forint = 120 filler)
- Soyouz (2 Forint)
- Apollo Saturn (4 Forint)
- Apollo-Soyouz (7 Forint)
Chaque timbre possède un lettrage et un entourage couleur Argent avec dans le coin, en haut à gauche, le logo de la mission ASTP. L'impression a été réalisée en offset, ce qui donne cette impression qu'une couche d'argent a été ajoutée en plus sur les timbres.
Ici, je vous présente la série en enveloppes 1er Jour (FDC) joliment illustrées. Vous remarquerez le cachet 1er Jour avec une fusée, et à gauche un cachet commémorant le lancement.
Comme souvent, une série est accompagnée d'un bloc ou d'un bloc-feuillet. Ici, pas d'exception, avec un très joli bloc-feuillet avec un timbre détachable en son centre (c'est la différence essentielle avec un bloc qui n'est pas détachable).
Le timbre en bleu, d'une valeur de 10 Forint, représente les deux vaisseaux spatiaux avant de s'arrimer et y sont imprimés le noms des deux équipages.
Le  reste du feuillet, sur fond rouge, commémore avec 10 petits dessins 5 grandes premières des deux pays de cette mission Apollo-Soyouz.
Chaque bloc est numéroté.

La série et le bloc-feuillet ont eu un faible tirage en proportion du nombre d'habitants pour l'époque : 433 000 séries (pour plus de 10 millions d'habitants).

L'artiste de cette série et de ce bloc-feuillet s'appelle Istan Komives.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, de très nombreux satellites de l'URSS ont émis des séries spatiales commémorant aussi le programme spatial américain, et pas seulement soviétique, et ce dès 1961.

Happy Collecting !

Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
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samedi 2 novembre 2024

Le programme Compass Cope et ses vols grâce à la philatélie


LE PROGRAMME COMPASS COPE

En juillet 1971, l'US Air Force lance une compétition pour un drone décollant et atterrissant comme un avion pouvant voler jusqu'à 24h en haute altitude (reconnaissance, surveillance, études atmosphériques...), et à faible signature radar : le Compass Cope.

Il y eu deux concurrents : Ryan Aeronautical avec le Compass Cope R-Tern (YQM-98R) et Boeing avec le Compass Cope B-Gull (YQM-98B). C'est Boeing qui remporta la compétition en 1976, que contesta Ryan, mais le programme fut annulé en juillet1977, essentiellement à causes de difficultés techniques pour l'utilisation de plateformes de surveillance, de systèmes de localisation de précision et des coûts induis..

A l'origine, il n'y avait que Boeing (prêt en 1973 mais le prototype est détruit lors du 2ème vol, le premier vol la eu lieu le 28 juillet), Alors Ryan, fort de son expérience en matière de drone (ils ont conçu le drone AQM-91 Firefly utilisé pendant la guerre du Vietnam), proposa sa candidature - d'ailleurs le Compass Cope R est un dérivé du Firefly.

Le rôle de Reconnaissance (espionnage) trouve son origine dès le début du concept avec la NSA étant partie prenante (elle souhaitait embarquer à bord une plateforme de surveillance spéciale).

Je ne rentre pas dans les historiques des programmes d'aéronefs sans pilotes que voulaient l'USAF et des agences américaines - on s'éloignerait du sujet qui est la philatélie 😉

Les drones démonstrateurs Compass Cope R et B
Les deux appareils étaient assez semblables - un type de planeur motorisé (nacelle moteur à réaction placée sur le dos) avec une queue à double empennage et un train d'atterrissage rétractable.

Le Compass Cope R

Le démonstrateur de Ryan, très inspiré du Firefly que Ryan avait déjà développé,  était motorisé par un réacteur Garrett YF-104-GA-100 plus connu sous le nom d'ATF3 (qui a servi pour équiper les Dassault Falcon 20/200/Guardian).
Le Compass Cope R mesurait 11,68 m de longueur et avait une envergure de 24,75 m.
Son poids à vide était de 2 540 kg et de 6 480 kg à pleine charge.
Il pouvait voler à mach 0,6 et avait une autonomie de 30 heures.

Le Compass Cope B

Le démonstrateur de Boeing était motorisé par un réacteur General Dynamics J97-GE-100 (le même réacteur utilisé par Ryan pour son drone Firefly !).

Il mesurait 12,80 m de long pour une envergure de 27,43 m.
Son poids à pleine charge était de 5 897 kg.
L'autonomie était de 30h00 avec un plafond de vol de 21 340 m.
Les futurs exemplaires qu'auraient dû construire Boeing devaient recevoir la nomenclature YQM-94B.
Bien que les tests aient reconnu la supériorité du Compass Cope R de Ryan, c'est Boeing qui emporta le contrat en 1976, pour des coûts inférieurs - ce que contesta, sans succès, Ryan.

Grâce à la philatélie, ici, c'est de l'aérophilatélie, on peut suivre les vols d'essais de ce programme. Je n'ai pas la liste de tous les vols, mais ça permet de faire une chouette monographie de ce programme.

17 août 1974 : 1er vol du Ryan Compass Cope R 
Publicité de 1974-1975 pour le motoriste du Compass Cope R
2 novembre 1974 : 1er vol du Boeing Compass Cope B 

Les vols des Compass Cope R et B



29 septembre 1975 : 17ème et dernier vol du Ryan Compass Cope R 
Le Compass Cope R se trouve au Pima Air & Space Museum de Tucson en Arizona.

Le Compass Cope B se trouve au National Museum of US Air Force de Dayton dans l'Ohio.

Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
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