jeudi 9 octobre 2014

Cinéma - HIDDEN UNIVERSE - Avant-Première à La Géode et sortie


HIDDEN UNIVERSE
Regards vers l’infini


Mercredi prochain, 15 octobre, sort le très beau film HIDDEN UNIVERSE qui présente pour la première fois, en format IMAX (donc en format géant), des images très récentes prises par le Very Large Telescope (VLT) et l’Atacama Large Millimeter Array (ALMA), tous les deux situés dans le désert d’Atacama au Chili.



Le film présente deux astronomes, Jonathan Whitmore (expert en spectrologie et physique extragalactique) et Gregory Poole (cosmologue, expert en simulation des structures de l’Univers), au sein de l’ESO (Observatoire Européen Austral), où se trouvent le VLT et ALMA, et nous suivons au travers de leurs commentaires, ainsi que d’autres personnes travaillant sur place, un voyage dans l’univers.




Les images issues de ces télescopes et radiotélescopes nous montrent des mondes absolument merveilleux, où le spectateur pourra se trouver immerger, grâce à l’IMAX et à l’écran sphérique de La Géode, dans les plus anciennes galaxies visibles, admirer la naissance des étoiles au centre de magnifiques nuages de poussières et de gaz. Le spectateur sera aussi le témoin de collision entre deux galaxies, admirer ces merveilles de technologies et d’ingénierie que sont le VLT et ALMA.
Il pourra aussi, grâce aux extraordinaires images en très hautes résolution de la camera HIRISE de Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), survoler le sol martien avec ses dunes, ses canyons et ses cratères.


(Mars vu par HIRISE)
Le VLT se trouve à environ 2 600 mètres d’altitude et ALMA à 5 000 mètres. Il ne pleut jamais ou presque (4 mm d’eau par an) et une atmosphère sans pollution et très sèche. Un environnement très aride. Il n’y a aucune pollution lumineuse. L’endroit idéal pour installer des observatoires astronomiques. D’où la présence de l’ESO avec le VLT et ALMA.
‘’Au Chili, la nuit est si sombre que l’on peut voir à l’œil nu ce que l’on va filmer dans le ciel. Les étoiles brillent si intensément que l’on peut même voir son ombre au clair de la Voie Lactée.’’
(Russel Scott – le réalisateur)

Le VLT, situé à Cerro Paranal, se compose de 4 Télescopes Unitaires ayant chacun un miroir de 8,2 mètres et de 4 Télescopes Auxilliaires de 1,8 mètre. Tous ses télescopes, lorsqu’ils fonctionnent ensembles, forme un Interféromètre, le VLTI, qui permet une précision jusqu’à 25 fois supérieure que si les télescopes étaient utilisés séparément.
Les personnes travaillant au VLT logent à La Residencia, superbe bâtiment rendu célèbre par Quantum of Solace.


(Cerro Paranal et le VLT)
Situé sur le haut plateau de Chanjantor, ALMA est un ensemble de 66 radiotélescopes de 12 et 7 mètres de diamètre. C’est le plus grand projet astronomique au monde, conçu et construit en collaboration avec l’Europe, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique du Nord, ainsi bien sûr, que le Chili.
Inauguré en 2013 (les premières observations datent de 2011), ALMA est donc le plus puissant instrument pour mesurer l’Univers froid, grâce à ses observations dans des longueurs d’ondes différentes (millimétriques et submillimétriques).
On peut y observer les radiations du Big Bang, les galaxies naissantes il y a 13 milliards d’années, les blocs élémentaires des étoiles, les systèmes planétaires, les gaz moléculaires et les poussières d’étoiles, les planètes en formation, etc …)


(ALMA vu dans le film)
Le tournage dans le désert d’Atacama, qui est un des lieux les plus inhospitaliers pour l’homme, mais aussi paradoxalement, le lieu le plus propice à l’observation des cieux, n’a pas été facile pour l’équipe de tournage tout en étant complètement dépaysant.
‘’ Ça a été extraordinaire de tourner dans le désert d’Atacama, au sein d’un observatoire de renommée mondiale. Ici, certains lieux d’un autre monde, dans les Andes, vous donnent presque l’impression d’être sur une autre planète, et c’est cette expérience presque surnaturelle que j’ai voulu transmettre aux spectateurs.’’
(Russel Scott – le réalisateur)

‘’On ne peut même pas utiliser son téléphone. Sil vous arrive quoi que ce soit, il n’y aura personne pour venir vous chercher.’’
(Stephen Amezdroz – le producteur)

Le procédé de prise de vue est donc le IMAX, qui est le format le plus grand du monde. Sa pellicule de 70 mm est deux fois plus large que celle utilisée par le cinéma classique et permet donc une résolution d’image absolument incroyable et grâce écrans géants qui peuvent diffuser ces films (400 écrans seulement dans le monde), le spectateur est complètement immergé dans le film.


(En plein tournage à Atacama)
L’avant-première d’HIDDEN UNIVERSE a eu lieu ce mercredi 8 octobre à La Géode de Paris en compagnie de Claudie Haigneré, présidente d’Universcience et première astronaute française dans l’espace, ainsi que de l’Ambassadeur du Chili en France, son Excellence Patricio Hales.


(Le directeur de La Géode)
(Claudie Haigneré)
(L'Ambassadeur du Chili)
À l’issu de la projection, une petite séance de questions – réponses a eu lieu entre le public et des personnalités spatiales, dont Francis Rocard, responsable des programmes d’exploration au CNES.



Bref, vous l’aurez compris, je vous conseille d’aller voir ce film. Je n’ai qu’une critique, c’est qu’il est trop court à mon avis… J’aurai aimé m’immerger encore plus de temps. Mais faut dire, que 40 minutes de film en IMAX correspondent à 4 km de pellicule…

Pour les spectateurs qui iront le voir à partir de la semaine prochaine à La Géode, un concours est organisé sur la page Facebook de La Géode, et le gagnant se verra offrir un voyage au Chili avec visite du VLT.




Crédit : www.hiddenuniversemovie.com
             ESO
             Stéphane Sebile / Spacemen1969
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samedi 4 octobre 2014

LA GRANDE GUERRE DES AVIATEURS - Exposition 5 octobre 2014 au 25 janvier 2015 / Musée de l'Air et de l'Espace au Bourget


Du 5 octobre 2014 au 25 janvier 2015, se tient au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget, une très belle exposition :

LA GRANDE GUERRE DES AVIATEURS


‘’Organisée dans le cadre des commémorations nationales de la Première Guerre mondiale, cette exposition propose une approche renouvelée de la guerre aérienne, traditionnellement abordée sous l’angle technique.’’

Au cours d’une visite – parcours, qui s’articule sur huit tableaux, le visiteur pourra ainsi s’immerger dans l’expérience combattante des aviateurs.
Au cours de ces tableaux, le visiteur abordera les missions des aviateurs (observateurs, bombardiers, chasseurs), leurs souffrances et leurs traumatismes, leurs relations avec les industriels, leur vie en escadrille, les honneurs, et au final, leur conquête d’une identité propre à cette arme naissante.

Le vernissage de cette exposition a eu lieu ce samedi 4 octobre en présence de Catherine Maunoury, Directrice du Musée de l’Air et de l’Espace, du Général Stéphane Abrial, Président du conseil d’administration du Musée de l’Air et de l’Espace, du Général Denis Mercier, Chef d’état-major de l’armée de l’air, ainsi que de nombreux autres invités.



La visite de l'exposition lors de ce vernissage a été faite et commentée par Gilles Aubagnac, chef du service des collections du Musée de l'Air et de l'Espace, et par Clémence Raynaud, conservateur du patrimoine, chargée des collections graphiques.


La date d’ouverture de l’exposition au public le 5 octobre n’est pas un choix anodin.

En effet, le matin du 5 octobre 1914, le sergent Joseph Frantz et son mécanicien-mitrailleur, le caporal Louis Quenault, de l’escadrille V-24, montent à bord de leur biplace Voisin LA-3, et décollent du terrain de Lhéry dans la Marne. Leur mission  est de larguer six obus de 75 sur les lignes allemandes.
Leur avion, un Voisin LA-3, a été équipée d’une mitrailleuse Hotchkiss montée sur trépied à l’avant du fuselage (le moteur étant sur ce modèle à l’arrière).

Encore au-dessus des lignes françaises, à un peu plus de 2 000 mètres d’altitude, ils croisent un Aviatik allemand avec deux hommes à bord, le sergent Wilhem Schlichting, pilote et le lieutenant Fritz von Zangen, observateur. L’avion allemand est équipée d’une unique carabine.
Le sergent Frantz engage le combat. Cela n’est pas facile, car il faut s’approcher très près de l’appareil ennemi et dans l’axe afin de permettre à Quenault de bien viser. De plus, la mitrailleuse tire au coup par coup et le risque d’enrayement est grand. Mais l’Aviatik va quand même leur faciliter la tâche. Celui-ci est lourd et l’empennage à l’arrière limite considérablement l’usage d’une arme.

Pendant près de 15 minutes, Quenault va tirer à 47 reprises tandis que Frantz poursuit et s’aligne patiemment derrière l’Aviatik. Alors que la mitrailleuse française s’est enrayée, l’Aviatik se cabre, bascule sur la gauche et pique droit vers le sol, où il s’écrase dans un marais à proximité de Jonchery-sur-Vesle.
Le combat a été suivi depuis le sol par beaucoup de soldats, dont le Général Franchet d’Esperey.

Le sergent Joseph Frantz et le caporal Quenault viennent de remporter la première victoire aérienne de l’histoire.


(Frantz et Quenault)
Je vous propose une petite visite de cette exposition pour laquelle il faudra vous déplacer aussi, car elle en vaut vraiment le coup.

La visite se tient pendant les heures d’ouverture du musée, c'est-à-dire du mardi au dimanche de 10h à 17h (fermeture tous les lundis, le 25 décembre et le 1er janvier).
L’exposition temporaire est payante pour les adultes et enfants de plus de 12 ans (gratuite pour les plus jeunes).

Elle est située dans le ‘’Salon Dolfuss’’ au niveau de la magnifique salle aux colonnes et de la galerie précurseurs de l’aviation dont une bonne partie retrace aussi la guerre de 1914-1918).



L’approche de cette exposition étant le regard des aviateurs durant cette guerre, une large part est faite à la photographie aérienne, ainsi qu’aux récits et objets personnels des pilotes, dont la plupart seront ici exposés pour la première fois.

Des dispositifs sensoriels (ouïe, odorat et toucher) permettront aux visiteurs d’appréhender d’une autre façon ce que vécurent ces aviateurs, avec des lectures spécialement enregistrées de témoignages, d’objets à toucher, etc … Cette exposition est aussi faite pour favoriser l’accès des personnes en situation de handicap, afin que LA GRANDE GUERRE DES AVIATEURS soit partagée par tous.



Reprenons les huit tableaux de cette visite :

Observateurs

L’avion est considéré par les états-majors comme un outil d’appoint. Ce n’est d’ailleurs qu’a partir de 1912, que l’armée forme officiellement des pilotes. L’Armée de l’Air n’existe pas encore. L’avion n’est utilisé qu’en complément des entités de l’armée française (la Marine, Terre, Air = ballons et dirigeables).

Au début d’août 1914, l’armée possède environ 140 appareils affectés quasiment tous à la reconnaissance. Devenu au début moyen d’observation complémentaire des renseignements au sol, l’avion devient moyen d’observation essentielle lorsque le front se stabilise dès l’automne 1914. En effet, cette ‘’guerre de position’’ va obliger les états-majors des deux camps, à avoir une connaissance extrêmement précise des positions de l’adversaire. Seul l’avion, grâce à la photographie aérienne, va pouvoir aider efficacement dans cette collecte d’information.

Ces missions de reconnaissance sont extrêmement dangereuses. Les appareils sont lents, et sont des cibles faciles pour les défense-antiaérienne et la chasse ennemie. Pendant cette guerre, il y eu en France environ 2 000 militaires brevetés observateurs – 40% d’entre eux trouvèrent la mort.

Moins médiatique que la chasse auprès du public, le rôle des observateurs a été néanmoins essentiel et capital.



Bombardiers

Dès septembre 1914, une aviation de bombardement est organisée, même si en août, il y avait déjà eu des tentatives de bombardement  avec des obus largués à la main.

L’avion devient alors une arme psychologique. La violence du champ de bataille se transporte en dehors de la zone de front.

Le ‘’métier’’ de bombardier est aussi très dangereux. Au début de la guerre, les avions sont lourds et peu maniables. Il faudra attendre vers 1917-18 les vrais premiers bombardiers dignes de ce nom et conçus pour cette tâche, comme le Breguet XIV.
Mais il aussi très éprouvant pour les nerfs des pilotes. Beaucoup d’entre eux se posent des questions sur les conséquences de leurs actes (tuer des civils, des femmes, des enfants, détruire des maisons amies, etc …).
Certains font part de leur peur de tuer, alors que d’autres vont décrire des sentiments de jouissance de destruction.



Chasseurs

La Chasse est certainement le côté le plus célèbre et le plus médiatique de l’aviation de la première guerre mondiale. Et pourtant, elle n’existe pas au début de la guerre.

Avec le succès de la reconnaissance aérienne et son indispensable nécessité reconnue par les états-majors, l’avion devient une arme, non plus complémentaire, mais une arme à part entière. La reconnaissance est comme on l’a vu indispensable. Et c’est pour empêcher les missions de reconnaissance par l’aviation ennemie que la chasse est née.

La première escadrille française consacrée à la chasse est créée en février 1915 sous l’impulsion du commandant Charles Tricornot de Rose.

Le rôle du chasseur est d’empêcher les observations de l’ennemi. Il faut donc se montrer intraitable, dur, parfois cruel. Et pour contrer les chasseurs, il faudra d’autres chasseurs. La médiatisation va ensuite faire de ces chasseurs, des héros, des ‘’As’’. On y reviendra dans une autre étape de la visite.



Epreuves, souffrances

Contrairement aux idées reçues, et à l’image que les médias et l’état-major des armées leur donne, la vie des aviateurs est extrêmement difficile.

Certes, ils ne sont pas dans les tranchées, et ils sont au-dessus du front, mais à chaque mission, un aviateur, comme ses frères d’armes au sol, ne sait pas s’il reviendra.
Ils doivent d’abord affronter le froid, que même des vestes de fourrures ou des triples gants, ne parviennent pas à atténuer. Ensuite, ils doivent aussi affronter le mauvais temps, les turbulences, le fait de changer d’altitude tout le temps. Puis l’ennemi par une défense anti-aérienne, ou par avion. L’aviateur doit tout le temps être vigilant, aux aguets, doit tout le temps tout surveiller. Il doit affronter aussi le risque de panne mécanique, etc … Chaque vol, pour certains, est un véritable calvaire…
Le corps de ces jeunes hommes en subi le coup, et les pilotes souffrent beaucoup dans leur chair mais aussi dans leur tête. Ils paraissent être de joyeux fêtards, alors qu’en fait, cela masque leur angoisse. La mort est dans leur sillage. Et en plus, pour des raisons de sécurité (afin de ne pas se faire faire prisonnier en zone ennemi), le parachute leur est interdit.

On a vu plus haut que 40% des observateurs y ont laissé leur vie, et environ 15% des chasseurs.



Aviateurs et industriels

L’avion étant devenu une arme essentielle, il a fallu très vite le moderniser, l’armer au mieux afin qu’il réponde aux pilotes et aux missions qui leurs sont confiées.

Le rôle des pilotes est prépondérant dans l’évolution incroyable de l’aviation militaire pendant la 1ère guerre mondiale. La mise au point de la mitrailleuse qui tire à travers l’hélice avec la participation plus qu’active de Roland Garros en est un exemple. Ou alors les échanges entre les constructeurs d’avions et les pilotes (le fameux Spad est un autre exemple).

Et enfin, la naissance d’une véritable industrialisation de la construction de l’avion militaire et de son armement, qui est passé de quelques appareils de construits par jour en 1914 à plusieurs centaines par jour en 1918.




La vie en escadrille

La vie en escadrille est une forme de vie en ‘’vase clos’’ loin de la vie des soldats du front. Les terrains d’aviation (on ne parlait pas encore de base) sont relativement éloignés, ce qui fait que les pilotes ont longtemps eu l’étiquette de ‘’priviligié’’.

Ces terrains aussi devenaient des petites villes car outre les pilotes et leurs machines, il a fallu amener sur place tout le personnel aidant à l’entretien des avions, leur approvisionnement, etc …

Certaines de ces escadrilles avaient aussi un bar, le fameux bar, où se retrouvaient les pilotes le soir venu, du moins ce qui rentraient. Un mode de vie se développe, où la camaraderie tient un rôle important, bien plus important que les grades. Une sorte de fraternité de l’aviation était né.


Honneurs et propagande

L’état-major comprit très vite comment utiliser le succès des pilotes, quasiment tous des chasseurs, auprès de la population civile. Des honneurs et décorations, parfois (et même souvent selon certains) très au-dessus du véritable mérite, ont été octroyés à ces pilotes.
Les journaux vantaient leurs exploits. Un culte du héros naissait.
Avec la venue de la mitrailleuse synchronisée, venait aussi le chasseur monoplace, qui permettait une personnalisation et une individualisation immédiate du pilote auprès du public.

Le terme As, issu du jargon des pilotes, devint le mot à la mode. 
Une véritable compétition, aussi par journaux interposés, s’établit. Un As était un pilote qui avait cinq victoires reconnues. Il y a eu 182 pilotes français honorés de ce titre d’As.

Cette propagande a aussi autorisé le développement de l’aviation et a considéré celle-ci comme un instrument de puissance à part entière de la nation.

Le culte des As disparut progressivement à la fin de la guerre. Il faut dire aussi qu’à la sortie de la guerre, il existait des escadrilles comprenant une centaine d’appareils. Puis l’essor des raids aériens, des traversées, par la suite, contribua à ce que le culte vouée à une aviation militaire, destructrice, se transforma en un culte à l’aviation de découverte, de vitesse et de voyage.


La conquête d’une identité

Dès le débit de la guerre, les aviateurs ont voulu se trouver une identité qui leur était propre. Il fallait se distinguer des autres soldats de l’armée française à qui ont avait imposé le ‘’bleu horizon’’ dès 1915.

C’est pour cela que les pilotes portent des uniformes loin d’être dans la ligne de la réglementation militaire, on pourrait même dire, qu’ils ont adopté un rapport différent avec l’uniforme.



On voit apparaître aussi les insignes, les cocardes sur les avions. Il faut bien sûr s’identifier, mais cela renforce aussi la cohésion dans les escadrilles.
La chasse et ses chasseurs vont ajouter aussi des insignes, décorations personnels aux insignes, décorations collectifs. Un chasseur ne peut pas rester anonyme.
On peut voir des dessins humoristiques et même morbides.


(La mort qui fauche - Insigne de l'escadrille de chasse 94, France 1918)
(Tête de fillette - Insigne de l'escadrille d'observation BR 221, France 1918)
(Chimère - Insigne de l'escadrille de chasse 65, France vers 1917-18)

Autour de ces huit axes de la vie d’un pilote, l’exposition propose aussi un parcours sensoriel où le toucher, l’ouïe et l’odorat sont sollicités. Cette partie de l’exposition est faite en partenariat avec l’association Percevoir.

Deux modules distincts, dans l’obscurité, sont dédiés à l’écoute des récits d’aviateurs. Plusieurs extraits sont lus et l’obscurité aide à une meilleure écoute.

Le visiteur pourra également voir, toucher, et même sentir un échantillon de toile d’avion sur une reproduction d’un morceau d’aile à l’échelle 1. Il pourra découvrir les différentes phases successives de l’entoilage.



Des visionneuses stéréoscopiques 3D permettent de mieux apprécier les conditions de vol d’un aviateur.

Une représentation en relief de deux insignes d’escadrille enfermés dans des boites permet une approche tactile.

Le visiteur pourra aussi découvrir le bruit caractéristique du moteur Benz BZ IV d’un biplace allemand (LVGC.VI) lors d’une présentation sonore spéciale.



(Album de photographies d'un pilote de l'escadrille F 63)
(Sous les cocardes - Album de Marcel Jeanjan paru en 1919 - Il était pilote dans l'escadrille de reconnaissance 33)


Merci au Musée de l'Air et de l'Espace

Crédit : Plaquette du visiteur
             Stéphane Sebile / Spacemen1969
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