mardi 8 décembre 2015

COP21 / La Base Aérienne Projetée (BAP) - Sécurité aérienne de la COP21




Depuis le 30 novembre dernier, et ce, jusqu'au 13 décembre, il a été mis en place, dans le cadre de la protection aérienne de la COP21, un dispositif spécial : une Base Aérienne Projetée (BAP).

Pour être à la mesure de cet événement qu'est la COP21, et aussi pour répondre aux exigences de sécurité depuis les tragiques attentats du 13 novembre dernier, un Dispositif Particulier de Sûreté Aérienne (DPSA) a été déployé avec un objectif principal : assurer la protection aérienne au-dessus et autour de la COP21 et des événements associés. C'est l'Armée de l'Air, via le le Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes (CDAOA), qui s'occupe de cette mise en oeuvre.

Plus de 600 militaires sont déployés et mobilisés sous le commandement du Général Jean-Jacques Borel. On projette littéralement une base aérienne à proximité du lieu d'opérations, que ce soit en avions et en personnel. On monte les bâtiments qu'il y a besoin sur place si l'endroit en est dépourvu. Cette Base Aérienne a pour vocation à être temporaire. On connait plus les Bases Aériennes Projetées en extérieures du territoire national lors d'opérations extérieures, comme actuellement avec l'opération Chammal où les aéronefs sont basés en Jordanie.

Le dispositif doit parer à toute menace aérienne d'origine terroriste ou non, militaire, et même contestataire, par des engins pilotés ou non. Ce dispositif comporte des avions de chasse, hélicoptères, avions légers, et des unités de défense aérienne sol-air comme le Crotale ou le Mamba, ainsi qu'un dispositif de surveillance visuelle appelée guets à vue.

Le nombre d'avions et autres aéronefs déployés dans le cadre de cette BAP n'est pas connu à ce jour, ni l'emplacement les bases où ils sont stationnés. Mais on peut supposer que ce soit sur la Base de Pontoise et/ou de Villacoublay ou même du Bourget pour les hélicoptères et avions légers. Pour les dispositifs sol-air, ils sont à proximité du Bourget comme c'est le cas lors du Salon Internationale Aéronautique et de l'Espace (SIAE) au Bourget.

Un AWACS de la base d'Avord surveille en permanence Paris et la zone du Bourget.

(Un AWACS lors du Salon du Bourget 2009)
L'activité aérienne est maintenue sur l'aéroport du Bourget et autour du parc des expositions qui reçoit la COP21. C'est pourquoi deux zones ont été établies : une Zone Réglementée Temporaire (ZRT) qui a un accès très contrôlé et une Zone Interdite Temporaire (ZIT).

Ces restrictions temporaires ont fait l'objet de publications auprès des compagnies aériennes, des opérateurs privées, des usagers civils, des aéro-clubs et aérodromes de la région Île de France, afin que le maximum de personnes soient informées.

C'est le Centre Nationale des Opérations Aériennes (CNOA), situé sur la Base 942 Mont-Verdun près de Lyon, qui donne l'ordre d'interception des aéronefs suspects ou ne respectant pas la réglementation (à ce jour, 69 interceptions d'aéronefs ont eu lieu sur l'ensemble du territoire français depuis le début de l'année).

Le 7 décembre, au matin, un Rafale a été déployé pour contraindre un jet d'affaires belge, qui voulait se poser au Bourget malgré les restrictions, à se poser sur la Base de Pontoise.

(Deux Rafale et un AWACS en répétition Défilé aérien 14 juillet 2015)

Sources : SIRPA-Air / COP21
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Crédit Photos : Stéphane Sebile / Spacemen1969
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