vendredi 23 août 2024

L'ISS La Station Spatiale Internationale - La Grande Imagerie Fleurus - Pierre-François Mouriaux - 2024


L'ISS
LA STATION SPATIALE INTERNATIONALE
la Grande Imagerie - Fleurus
Textes de Pierre-François Mouriaux
C'est aujourd'hui, 23 août, qu'est sorti, L'ISS LA STATION SPATIALE INTERNATIONALE, le 176ème volume de la célèbre collection La Grande Imagerie chez Fleurus.

Ce volume consacré intégralement à la Station Spatiale Internationale vient rejoindre la petite dizaine d'autres volumes consacrés à la thématique spatiale parus depuis les débuts de cette fabuleuse collection de livres que les enfants adorent (les miens en ont plusieurs, et pas que spatiaux, dans leurs bibliothèques).

C'est l'ami Pierre-François Mouriaux qui est l'auteur des textes - je vous en parle souvent, avec ses livres spatiaux, sur ce site 😉😉😉

Abondamment illustré de photos, c'est autour de 24 pages - et un superbe poster recto-verso - réparties en 8 chapitres, que votre enfant connaîtra tout sur l'ISS, sur son histoire, sur sa structure, sur ses missions et ses buts, sur les astronautes qui y séjournent.

Amaury a beaucoup aimé et feuilleté ce livre - certaines photos l'ont impressionnées (et pourtant, il baigne dans un univers spatial depuis sa naissance 😁) - les textes, très compréhensibles pour les enfants, je les lui ai lus.

<< c'est cool - on l'a construite comme un Lego géant - Dis, je peux en avoir une en Lego, hein, dis, je peux... >>.

<< les chiffres sont impressionnants, hein ? je ne comprends pas tout ce qu'ils peuvent représenter, mais apparemment elle est super grande, plus grande qu'un terrain de foot, et elle a coûté super chère ! >>.

<< Je peux mettre le poster dans ma chambre, c'est cool, on y voit Thomas Pesquet ! >>

Encore un chouette volume a ajouter à la bibliothèque de votre enfant.
ISBN : 9782215188353

L'auteur Pierre-François Mouriaux de passage à la maison 😉
Crédit : Amaury et Stéphane Sebile

Un Jour - Un Objet Spatial n° 00648 / Apollo - morceau de parachute principal de la capsule


UN JOUR - UN OBJET SPATIAL n° 00648
MORCEAU DE PARACHUTE PRINCIPAL
DE LA CAPSULE APOLLO
Voici un objet particulièrement intéressant.

Il est presque inutile de présenter un des symboles iconiques des missions Apollo : ses parachutes principaux !

C'est la société Northrop Ventura Corporation Division (à Newbury Park en Californie) qui avait la charge de fabriquer les fameux parachutes d'Apollo. La société était sous-traitante pour North American Rockwell, qui était le contractant principal pour la construction de la capsule Apollo. 

Pour assurer un retour en toute sécurité de la capsule Apollo (CMS = Command Module Service), il y avait trois énormes parachutes blancs rayés de orange-rouge (pour avoir une meilleure visibilité) qui se déployaient à environ 3 000 mètres d'altitude pour ralentir la capsule qui allait amerrir.
En fait, il y avait plusieurs phases avant l'ouverture des parachutes principaux :

- phase 1 : Déploiement de 2 parachutes de décélération et de stabilisation (appelés aussi parachutes de traine) - ils s'ouvraient à environ 7 000 mètres d'altitude et ralentissait la capsule de 480 km/h à 280 km/h. Ils étaient stockés et déclenchés par un système de mortiers au sommet de la capsule et une fois déployés, 5 mètres de diamètre, ils se trouvaient quasiment à 20 mètres du sommet de la capsule.

- phase 2 : Déploiement de 3 parachutes pour accompagner l'extraction et le guidage des parachutes principaux. Ils ont un diamètres de 2,19 mètres.

- Phase 3 : Déploiement des 3 parachutes principaux d'un diamètre de 25,45 mètres et culminant à 36 mètres environ au-dessus de la capsule. Chaque parachute pèse 63,5 kg.
 Il ralentissent la capsule de 280 km/h à 35 km/h.

Ils gardaient une inclinaison de la capsule de 27,5°, ce qui permettait que le côté incliné de la capsule qui touchait l'eau en premier d'amortir la force de l'impact.
En cas de défaillance d'un des parachutes (c'est arrivé sur Apollo 15), l'utilisation de deux parachutes seulement pouvait suffire - seule la vitesse lors de l'amerrissage se trouvait augmentée de quelques kilomètres/heure.
Les parachutes et les suspentes étaient cousus à la main (près de 2 000 000 points de couture par parachute !). Une presse hydraulique spéciale était utiliser pour comprimer la toile (il fallait une semaine !) avant de les ranger dans uns sac spécifique et de les installer sur la capsule.

Il n'y avait que 3 personnes habilitées et autorisées à plier ces parachutes : Jimmy Calunga, Buzz Corey, et Norma Cretal. Durant le programme Apollo, il leur était interdit de voyager ensemble (avion, voiture, etc...) afin d'avoir au moins toujours une personne de disponible.

Bien sûr, il y avait d'autres éléments vitaux pour le retour des capsule (coussins de stabilisation, ballons redressement, etc...), mais je reste sur les parachutes pour rester dans le thème d'aujourd'hui 😉

Il s'agit là d'une présentation avec un morceau (la partie orange-rouge) d'un de ces parachutes principaux. Ce morceau n'a pas volé, il est issu d'un parachute ayant fait des tests au sol.
Happy collecting !

Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
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mercredi 21 août 2024

Sharing Space - Livre de l'astronaute Cady Coleman - 2024


SHARING SPACE
Cady Coleman - 2024
Il y a quelques jours est paru SHARING SPACE, livre écrit par l'astronaute américaine Cady Coleman.
Voici certainement un des livres écrit par un astronaute parmi les plus ''inspirants'' lu ces derniers années.

Catherine G. ''Cady'' Coleman est une des astronautes les plus expérimentées de la NASA.
Licence de Chimie du M.I.T,  et Docteur en science et ingénierie des polymères de l'Université du Massachussetts, elle travaille pour l'US Air Force lorsqu'elle est sélectionnée comme astronaute par la NASA en 199 dans le Groupe 14.
Cady Coleman a effectué 3 missions spatiales :

- STS-73 en 1995
- STS-93 en 1999
- Soyouz TMA-20 pour Expedition 26-27 en 2010-2011 où elle passe près de 6 mois à bord de la Station Spatiale Internationale
Ces trois missions sont très importantes pour la science : Spacelab USML-2 pour STS-73, déploiement du télescope spatial Chandra, et de très nombreuses expériences sont effectuées lors d'Expedition 26-27, et c'est lors de son retour sur Terre que son collègue Paolo Nespoli prendra les célèbres photos de l'ISS dans son ensemble. et d'une navette spatiale amarrée (et avec un ATV).
Au cours de ses 260 pages, et de ses 12 chapitres, Cady Coleman raconte son parcours, ses choix, ses décisions, ses aspirations, ses doutes, les obstacles rencontrés. Être une astronaute, être une mère, être Colonel de l'US Air Force, être une scientifique, être une leader... Il a fallu faire preuve de détermination. Elle partage ici sur ce qui l'a préparé au succès (sur Terre et dans l'espace). Cady Coleman nous montre qu'il ne faut pas hésité à sortir des sentiers battus, et à croire à soi.
Vraiment un livre très inspirant. Jai eu la chance de rencontrer plusieurs fois Cady Coleman (comme ici à Houston en 2003, ou à Cologne en 2011), et j'ai trouvé à chaque fois ses interventions passionnantes.
Editions : Penguin Life - ISBN : 9780593404911

Un livre que je vous conseille très fortement 😉

Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
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Un énorme merci à Cady Coleman pour sa gentillesse.

jeudi 8 août 2024

90 ans Armée de l'Air et de l'Espace - 1934-2024 - Bloc Collector spécial


90 ans Armée de l'Air et de l'Espace 1934-2024
Bloc Collector spécial de 6 timbres
Le 27 juin 2024, afin de commémorer le 90ème anniversaire de la création de l'Armée de l'Air et de l'Espace (devenue ainsi en septembre 2021), La Poste a édité et imprimé un bloc collector ''Prestige'' de 6 timbres. Il a été émis qu'à 6 000 exemplaires seulement.

Ce bloc avait été annoncé et sa couverture présentée (sans aucuns autres visuels) le 1er juin lors du Salon Philatélique Paris Philex du 30 mai au 1er juin - il avait été présenté par le Colonel Yann Malard et par Frédéric Morin, directeur du Marketing du Groupe La Poste.
(crédit : La Poste)
Une vidéo de Philaposte montrant l'impression du bloc ainsi que la dorure à chaud apposée dessus (titres et enluminures). Impression en offset.

Respect Service Intégrité Excellence
90 ans d'audace en héritage

Un panneau, sous forme de triptyque, représente une chronologie (succincte) de l'Aviation (cela commence avec Ader et l'Eole en 1890) et des grandes opérations de  l'Armée de l'Air et de l'Espace de sa création aux Missions PEGASE (2018-2024).

Les 6 timbres commémorent ainsi :

- 17/09/1917  : Georges Guynemer tombe au champ d'honneur
- 1940 - 1945 : Forces Aériennes Françaises Libres
- 08/10/1964  : Première prise d'alerte nucléaire
-           1986  : Opération Epervier
- 0207/2024   : 90 ans de l'AAE
- 2018 - 2024 : Missions PEGASE

Vendu sous blister
Conception graphique  : SGT Rémi Najean, Agence Huitième Jour et SIRPA AE

Le cachet 1et Jour (il y aura très peu de documents 1er Jour vu la quantité très limité des timbres - 6 000 exemplaires seulement) est identique au logo des 90 ans officiel utilisé.
Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
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dimanche 4 août 2024

70 ans du 1ère liaison aérienne Tromelin - Madagascar - 31 juillet 1954


70 ans de la 1ère liaison aérienne
Tromelin - Madagascar
31 juillet 1954
Ce 31 juillet 1954, a lieu la première liaison aérienne entre l'Île de Tromelin et Madagascar située à environ 430 km à l'ouest.

Tromelin est une île de l'Océan Indien, appartenant aux Îles Eparses, qui sont rattachées aux Terres Australes Antarctiques Françaises (TAAF).

Cette île doit son nom au Chevalier de Tromelin (1751-1798), et a à l'est de l'Île de Madagascar à environ 430 km, et est au nord de La Réunion et de Maurice à environs 560 km.

En janvier 1953, l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), réunit lors d'une conférence internationale ) à Tanarive, décide de l'implantation d'une station météo à Tromelin. Pour vérifier la faisabilité du projet, une expédition de reconnaissance à lieu en novembre 1953, dirigée par Serge Frolow.
L'équipe prend le baliseur Marius Moutet qui va les conduire de Tamatave à Tromelin.

En conclusion, la faisabilité du projet est approuvée avec proposition de la construction d'un bâtiment en préfabriqué et l'aménagement d'une piste d'atterrissage de 1 000 mètres. Le tout pour être fait en six semaines. La période la plus favorable pour cette construction se situe en novembre ou fin avril aux moments du changement des alizées. 

L'installation et la construction vont donc se faire en avril-mai 1954. Le Marius Moutet appareille de Tamatave avec 32 tonnes de matériel le 26 avril. Avec le mauvais temps, il a été impossible de localiser l'île pour une arrivée le 28 avril. Le navire accostera finalement le 30 avril.
Mais les conditions de débarquement du matériel ont été difficiles : il avait fallu construire un radeau spécial, et embarquer une pirogue et un youyou pour débarquer personnels et matériels (avec quelques péripéties comme le retournement de la pirogue avec quatre hommes à bord).
D'ailleurs, le point de débarquement initial repéré en 1953 avait complètement disparu et la côte avait été fortement modifiée à cause du climat (notamment les cyclones).

L'aménagement de la piste d'atterrissage est terminé le 20 juin 1954 - un radiophare y est installé.

Le premier avion à s'y poser est un Amiot AAC-1 Toucan (F-SCLL), copie conforme du Junker JU-52, venant de la Base 181 d'Ivato (à Madagascar). Il est piloté par le Capitaine André Poux accompagné de son navigateur l'Adjudant-chef Espinet. C'est donc le 1er vol Madagascar - Tromelin.
Au cours de ce vol, le pilote prend les premières photos aériennes de l'Île de Tromelin.
(Amiot AAC-1 Toucan Hobby Master 1/144)
L'appareil se trouve aujourd'hui dans les réserves de Dugny du Musée de l'Air et de l'Espace.

Le 31 juillet 1954, un deuxième Amiot AAC-1 Toucan se pose sur Tromelin. Il est piloté par le Sous-Lieutenant Dubreuil et son navigateur le Sous-Lieutenant Laffont.
L'avion vient récupérer 6 manoeuvres dont l'un est malade afin de les ramener sur Tananarive. C'est ce vol qui est le 1er vol Tromelin - Madagascar.
Ce vol avait été annoncé en avance et 17 kg de courrier avaient été transportés spécialement à Tromelin pour recevoir une oblitération locale de la station météorologique.

C'est d'ailleurs dans le cadre de cette opération qu'a été confectionnée l'enveloppe présentée pour cet article. C'est un négociant parisien très connu et prisé à l'époque qui a conçu l'enveloppe et son illustration.
On remarque que c'est un Fouga Magister qui est représenté, et non un Amiot AAC-1 Toucan. Le Fouga Magister avait fait son 1er vol en 1952, et était un des ''avions fer de lance'' de l'Armée de l'Air française à l'époque. D'ailleurs, la Poste en avait fait un timbre Poste Aérienne d'une série émise en janvier 1954, et d'une faciale de 500 francs, une des valeurs faciales d'un timbre parmi les plus hautes à l'époque.
Le vol vers Tananarive se déroule sans souci. Le verso de l'enveloppe est daté du 1er août.
Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
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Sources : Tromelin, mémoires d'une île par Max Guenoud (CNRS)