Le 3 février 1995, la navette spatiale
Discovery s’envole depuis Cape Canaveral. C’est la
mission STS-63. À son bord, six astronautes :
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James Wetherbee, Commandant (3ème vol)
-
Eileen
Collins, pilote (1er vol)
-
Bernard
Harris, Mission Specialist (1er vol)
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Michael
Foale, Mission Specialist (3ème vol)
-
Janice
Voss, Mission Specialist (2ème vol)
Eileen Collins devient la
première femme pilote d’une navette spatiale lors de cette mission.
Voir son interview accordée à Space
Quotes – Souvenirs d’espace en 2011 (cliquez sur le lien en jaune) :
L’objectif principal de la mission est
la préparation du premier arrimage entre une navette spatiale et la station
spatiale MIR qui doit se faire lors d’une prochaine mission, STS-71.
Il faut simuler un rendez-vous avec la
station russe, et pour cela il faut maîtriser les manœuvres d’approches et de
survols de celle-ci, les communications entre les deux vaisseaux, la
compatibilité des interfaces informatiques servant à toutes ces opérations de
vol.
La navette spatiale allait enfin
réaliser ce pour quoi elle avait été conçue : rejoindre une station spatiale en orbite.
Pour s’approcher en douceur de MIR, la
navette allait utiliser ses petits propulseurs de contrôle, les fameux RCS
(Reaction Control System). Il y en avait 44.
Dès le premier jour de la mission, des
orientations propulsives sont effectuées avec les RCS afin de mettre Discovery
dans l’axe de MIR.
À bord de la station russe, se trouvent
Alexandre Viktorenko, Elena Kondakova et Valery Poliakov.
Il y a eu quelques fuites avec quatre de
ces propulseurs dont un spécifiquement pour l’approche. L’équipage résolut le
problème et après une première halte à
122 mètres le premier jour de vol, Discovery s’approche à 11 mètres le 6 février,
pilotée manuellement par James Wetherbee.
<< The next time we approach, we will shake your hand ant together we will
lead our world into the next millennium >> déclare James
Wetherbee
<< We are one – we are human >> lui répond par radio
Viktorenko.
(Valery Poliakov vu depuis la navette Discovery) |
Discovery s’éloigne de nouveau à une
distance de 120 mètres et tourne autour de MIR, la photographiant et la
filmant.
D’autres expériences en vol ont lieu
avec le Spacehab-3 et le déploiement (et récupération) de Spartan 204, ainsi qu’une
EVA.
Spartan 204 est déployé le 4 février.
Son rôle est de fournir des données dans le spectre ultraviolet de la lumière
de certains objets célestes. Après une quarantaine d’heures, libre dans l’espace,
Spartan est récupéré par l’équipage et sera ramené sur Terre.
Le 9 février, Bernard Harris et Michael
Foale effectuent l’unique EVA de la mission. L’objectif de cette EVA est de
tester les modifications faites sur les combinaisons de sorties
extravéhiculaires (éviter les ‘’mains froides’’) et la souplesse de celles-ci
pour porter et déplacer des charges de grandes tailles. Ces essais se feront
avec le Spartan.
Le module Spacehab-3 comporte 20
expériences, comme Astroculture (ACS-4), BioServe, CHARLOTTE (un petit robot
suspendu par des câbles pour la manipulation d’échantillons) , une caméra IMAX,
un radar de détection de débris orbitaux (ODERACS-II).
Après une mission très intense de 8
jours 06 heures 28 minutes, Discovery se pose sans encombre à Cape Canaveral le 11 février 1995.
L’aventure entre la navette spatiale et la station MIR venait de débuter.
Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969L’aventure entre la navette spatiale et la station MIR venait de débuter.
Space Quotes - Souvenirs d'espace
NASA
(Roll-out de Discovery) |
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